Le
secteur bancaire marocain s’est transformé positivement pendant les années
précédentes, devenant un vrai pilier de l’activité économique du pays, et
un moteur de développement très remarquable, ceci peux être constaté à travers
le volume des crédits octroyés tant aux clients particuliers de la banque
qu’aux institutionnels.
A
travers ce chapitre nous allons analyser le system bancaire marocain, en
faisant un bref aperçu sur l’histoire du système bancaire marocain, nous allons
par la suite, parler des types des banques
existants au Maroc, en dernier lieu, nous allons connaitre les différentes
banques opérant sur le marché financier marocain.
La
banque est une entreprise qui commercialise l’argent, elle propose ses services
de différentes manières : (fournir des moyens de paiement tels que les
chèques, cartes bancaires, etc.), elle joue le rôle de l’intermédiation entre
les agents à besoin de financement et les agents a capacité de financement.
Une banque peut également intervenir pour
réaliser des opérations et des interventions sur les marchés financiers pour
son compte ou celui de sa clientèle comme l’intermédiation en valeur de trésor
et titre de créances négociables.
En France, l'expansion du secteur bancaire ne démarre véritablement qu'après
la loi monétaire
prussienne du 4 décembre 1871,
obligeant la France à emprunter 25 % de son PIB, pour verser de l'or à l'Allemagne en guise d'indemnité de guerre. Ce diktat allemand fait
doubler la dette publique française, mais crée une classe d'épargnants, avec 4 millions de
français porteurs d'obligations du Trésor français en 1880, contre 1,5 million en1870
.
L'ouverture
des premiers guichets bancaires au Maroc date de la deuxième moitié du 19ème
siècle.
L'Acte
d'Algésiras, signé en 1906 par les délégués de douze pays européens, des
Etats-Unis d'Amérique et du Maroc, a institué la Banque d'Etat du Maroc qui
sera effectivement créée, à Tanger, en 1907 sous forme de société anonyme, dont
le capital était réparti entre les pays signataires, à l'exception des Etats
Unis. Outre les opérations à caractère commercial, la Banque d'Etat du Maroc
disposait du privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire sur tout le
territoire du Royaume et assumait le rôle d'agent financier du gouvernement
marocain.
Avec
l'avènement du protectorat français en 1912, de nombreuses filiales de grandes
banques commerciales européennes, notamment françaises, de banques d'affaires
et de groupes financiers étrangers se sont installées au Maroc. De même, ont vu
le jour des institutions financières marocaines remplissant des fonctions
spécifiques et intervenant dans des domaines particuliers. Il s'agit notamment
de la Caisse des Prêts Immobiliers du Maroc, de certaines caisses spécialisées dans
le financement de l'agriculture, de la Caisse Centrale de Garantie, de la
Caisse Marocaine des Marchés et du Crédit Populaire.
L'exercice
de l'activité bancaire, qui n'était régi par aucun texte particulier, a été
organisé pour la première fois en 1943, suite à la promulgation du dahir du 31
mars relatif à la réglementation et à l'organisation de la profession bancaire.
Les modalités d'application de ce dahir ont été fixées par l'arrêté du
Directeur des Finances de la même date, puis modifiées et complétées par les
arrêtés du 15 janvier 1954, du 17 janvier et du 16 avril 1955.
Ces
textes ont notamment dévolu au Directeur des Finances une compétence générale
en matière de contrôle et de réglementation des conditions d'exercice de
l'activité bancaire, ainsi que le pouvoir de sanction des manquements
constatés.
Pour
l'accomplissement de sa mission, le Directeur des finances était assisté par le
"Comité des banques", instance consultative chargée d'émettre des
avis ou des propositions sur toutes questions intéressant la profession et
appelant des mesures à caractère individuel ou général.
Ce
dispositif institutionnel fut complété, par la mise en place du "Comité du
Crédit et du Marché Financier", organe consultatif habilité à donner son
avis au Directeur des finances, en particulier en ce qui concerne la politique
générale de crédit et le marché financier.
Le
champ d'application des textes susvisés qui ne concernait, que la zone
territoriale sous protectorat français, a été étendu, par les arrêtés du 14
août 1958 et du 31 mars 1960, respectivement à la zone sous occupation
espagnole, puis à la province de Tanger qui disposait d'un statut particulier.
Au
lendemain de l'indépendance du Maroc en 1956, les bases d'un système bancaire
national ont été mises en place.
Ainsi,
la Banque du Maroc a été instituée par le dahir n° 1-59-233 du 30 juin 1959
pour se substituer à la Banque d'Etat du Maroc et assurer la fonction de Banque
Centrale. Créée sous forme d'établissement public doté de la personnalité
civile et de l'autonomie financière, cette institution s'est vue confier le
privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire, ainsi que la mission de
veiller à la stabilité de la monnaie et de s'assurer du bon fonctionnement du
système bancaire. A partir de mars 1987, La dénomination de " Bank
Al-Maghrib " a été substituée à celle de " Banque du Maroc".
D'autre
part et afin de répondre aux objectifs de développement et aux besoins de
financement spécifiques à des secteurs économiques jugés prioritaires, l'Etat a
procédé à la création d'organismes financiers spécialisés et à la
restructuration de certaines institutions existantes.
Ainsi
furent créés, en 1959, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) par le dahir de
10-02-1959, le Fonds d'Equipement Communal (FEC), la Caisse d'Epargne Nationale
(CEN), la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) en
24-07-1959 et la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE) en 01-09-1959.
L'année
1961 a vu la restructuration du Crédit Agricole et du Crédit Populaire par le dahir
de 02-02-1961.
Enfin,
le Crédit Immobilier et Hôtelier, qui a succédé en 1967 à la Caisse de Prêts
Immobiliers du Maroc, a été réorganisé conformément aux dispositions du décret
royal portant loi du 17 décembre 1968.
Cette
période s'est caractérisée également par la réduction du nombre des banques qui
a été ramené de 69 à 26 entre 1954 et 1961, sous l'effet
conjugué de la fusion et de la disparition de certains établissements.
La
seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation du système
bancaire marocain a débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-67-66 du
21 avril 1967 portant loi relatif à la profession bancaire et au crédit, dont
les principaux apports consistent en une définition plus précise de l'activité
des banques, la délimitation des attributions des autorités de tutelle et de
surveillance et l'institution d'une réglementation plus appropriée.
Les
dispositions du décret susvisé furent étendues au Crédit Populaire en 1970. En
1986, les prescriptions du titre III du décret portant loi susvisé, relatives
au contrôle du crédit et des banques, ont été étendues à la Banque Nationale
pour le Développement Economique et au Crédit Immobilier et Hôtelier qui ont
été, par ailleurs, autorisés à recueillir des dépôts auprès du public. La
Caisse Nationale du Crédit Agricole, quant à elle, a été habilitée, en 1987, à
financer d'autres secteurs d'activité liés notamment au milieu rural.
Enfin
et en vue de promouvoir notamment les projets d'investissement initiés par les
marocains résidant à l'étranger, il a été procédé, en 1989, à la création de
Bank Al-AMAL, chargée en particulier d'octroyer des prêts participatifs ou
subordonnés, et de DAR AD-DAMANE qui a pour objet de garantir, entre autres,
les prêts consentis par la première entité.
On distingue cinq catégories des
banques selon leurs rôles:
La banque centrale : Comme la Réserve Fédérale des Etats Unis, la Banque Centrale
Européenne, La Banque Nationale du Rwanda a pour Rôle de réglementer et
superviser les opérations des différentes banques, de veiller à leur
solvabilité à l’égard des déposants, de superviser la production de la monnaie
par ces banques et d'en réguler l'usage par biais du taux directeur. La théorie
économique y voit un moyen de réguler la croissance, via l'incitation à
l'épargne ou la consommation et d'agir sur l'inflation.
La banque de dépôt : Elle travaille essentiellement avec leurs clients, particuliers,
professionnels, et entreprises. Elle reçoit des dépôts et elle accorde des
prêts aux agents qui en ont besoin.
La banque de détail : travaille avec les particuliers, les professionnels et aux petites
et moyennes entreprises.
La banque des affaires : travaille avec les moyennes et grandes entreprises.
La banque d’investissement : Elle est active sur les marches financiers, se chargeant des
opérations financières comme les émissions d'emprunt obligataires, les
souscriptions d'action, l'introduction en bourse, les fusions d'actions d’acquisition
…etc.
Les banques de détail et
d'investissement sont des simples filiales de groupe diversifies qui intègrent
l'assurance, la gestion des fonds de placement ou d'autres activités
financières. Fréquemment celles-ci rattachent à la filiale banque
d'investissements les activités des banques d'affaires.
Nous distinguons trois types de
banques :
La banque commerciale : elle collecte les ressources
principalement par biais de la tenue des comptes et prête aux entreprises. Elle
est aussi une société dont le capital est détenu par les actionnaires et est
généralement cotée en bourse.
La banque mutualiste : elle est contrôlée par ses
sociétaires qui détiennent des parts et qui sont souvent leurs clients, elle
vient de l'esprit coopératif initié notamment par le milieu agricole. Ce genre
de banque peut être cotée en bourse, dans ce cas il s'agit d'un holding qui est
créé ad hoc.
Les banques
qui opèrent au Maroc sont de 3 types :
a)
La banque
centrale qui est Bank Al Maghrib
b)
Les banques
d’investissement :
c)
Les banques
commerciales :
ü Attijariwafa Bank
ü Banque populaire
ü BMCE Bank
ü Société générale
ü BMCI
ü Crédit agricole du Maroc
ü Crédit du Maroc
ü CIH
ü Citibank Maghreb
Les banques ont
plusieurs rôles à savoir :
Les banques produisent de la monnaie selon les orientations de la
politique monétaire : tout crédit accordé participe à la création
monétaire et augmentation de la monnaie en circulation, en contre partie,
chaque remboursement de crédit diminue la masse monétaire en circulation.
Les banques orientent la politique économique du pays, en octroyant
des crédits à taux d’intérêt bas, aux secteurs les plus sensibles.
Comme nous avions déjà cité dans les sections précédentes, la
banque joue l’intermédiaire entre agents à capacité de financement (les
épargnent) et les agents à besoin de financement (Etat, entreprises et
particuliers).
Elles délivrent les moyens de paiements à leurs clients (chèques,
carte bancaire, virement bancaire, effets de commerce…etc.)
Elles offrent des services comme l'accès à des coffres, la
souscription et la conservation des titres, le passage d'ordre de bourse etc.
Elles assurent la sécurité des transactions financières.
Elles transforment les maturités pour réaliser la compatibilité
entre ressources et besoins.
Elles réalisent l’économie des coûts de transaction relatifs à la
production de l’information sur les débiteurs.
Les banques supervisent les entrepreneurs dans
l’amélioration et le développement de leur activité et dans le processus
essentiels pour réussir sa vie personnelle et professionnelle. Les créativités
dans la circulation des informations nécessaires à mesurer les évolutions de
comportement des consommateurs font l’objet des services rendus par les banques
aux entreprises.
On peut distinguer 4 services principaux qu’une
banque peut offrir aux entrepreneurs :
a) Solutions proposées pour optimiser la gestion de trésorerie
b) Aide de financement des investissements des
entrepreneurs
c) Solutions offertes aux entreprises pour faciliter les
paiements
d)
Prestations
bancaires au profit des entreprises qui internationalisent leur activité
La gestion du surplus de trésorerie se
base sur les perspectives et les attentes des entrepreneurs, et permet de se
positionner sur le marché pour avoir un certain avantage concurrentiel afin de
conquérir plus de parts de marché.
Aujourd’hui les banques proposent les
produits qui combinent entre la sécurité et subtilité, tel que les comptes à
terme qui permettent de rentabiliser son capital.
La rémunération de ces produits change
en fonction des taux d’intérêt à un moment donné.
A ce niveau, un échange d’information
entre l’entrepreneur et son banquier est nécessaire, afin de financer le besoin
en fond de roulement de la manière la plus rationnelle sans pour autant prendre
en considération les circonstances.
La valeur ajoutée de la banque
s’illustre dans le diagnostic qu’elle exécute pour mesurer la demande, pour but
de présenter les meilleures recommandations de financement du besoin en fond de
roulement, à travers le développement du volume d’activité de l’entreprise.
Ceci se fait, en premier lieu, par le
financement par cessions de créances à partir de facture, ainsi que
l’affacturage qui permet de déléguer la gestion de son poste clients et assure
la tranquillité des entreprises en croissance.
Sans oublier que la banque joue un
rôle primordiale dans le financement des investissements, en établissant un
partenariat Banque/Entreprises.
Ce partenariat régit sur quelques
astuces de bases, tel que, l’augmentation régulière du poids du crédit-bail et
des solutions de location financière qui permettent aux entreprises d’optimiser
leurs immobilisations et d’intégrer des services qui simplifient leur gestion :
prestations d’entretien, d’assurance, remplacement régulier du matériel,...etc.
Parmi les services rendus par la
banque aux entreprises, on trouve la facilité de paiement, autrement dit la
mise à disposition des moyens d’encaissements qui s’adaptent à l’activité de la
société tout en prenant en considération les noms des site web marchand
(E-commerce), un éventuel besoin lié au paiement par carte bancaire magnétique
dans un point de vente ou à distance.
Grâce aux innovations technologiques
actuelles, on constate qu’il existe une panoplie de moyens de paiement proposés
par les banques, comme l’intégration des cartes bancaires dans les téléphones
mobiles avec le paiement sans contact.
Cependant, la dématérialisation des
échanges des titres de paiement, les procédures d’authentification et autres
procédures nécessitent une certaine technicité de haut niveau maitrisée par les
banques afin de valoriser et fructifier ses services.
Quand une entreprise pense à propager
son activité à l’échelle internationale, elle aura à penser en premier lieu à
sa banque, vu que l’accompagnement de cette dernière couvre la gestion des flux
de règlement, import/export et le financement de ces activités.
En ce qui concerne les opérations
d’import, il s’agit principalement des garanties de paiement données et du
financement du cycle d’approvisionnement, production et distribution.
Et pour la gestion des opérations de
l’export, on distingue trois services principaux : le financement de
l’assurance prospection afin de limiter les risques dans la recherche de
nouveaux débouchés, des prêts pour préfinancer ou post-financer la réalisation
des contrats en dirhams ou en devises et enfin la délivrance de garanties
bancaires de bonne réalisation d’un marché d’exportation.
Ainsi que la banque peut supporter les
entreprises pour décrocher de nouveaux débouchés, à améliorer sa stratégie à
l’échelle internationale.
En d’autres termes, la banque joue le
rôle de l’aiguille qui dirige les entreprises à créer de nouveaux rapports avec
de nouveaux clients afin de réussir leur implantation industrielle ou
commerciale à moyen et à long terme.
En bref, les changements qu'a connu
le secteur bancaire marocain ont ratifié l'économie nationale, cette dernière
subit une multitude de changements dû aux nouvelles techniques du marketing,
c'est l'état d'une transition d'une ancienne économie vers une nouvelle
économie.
Mais pour créer une différence
entre leurs produits, les banques ont due adopter des stratégies marketings, ce
qui a laissé des banques devenir dans un temps record, une référence en termes
de marketing bancaire, ce qui s’est traduit par une augmentation du cours de
leurs actions cotées en bourse. Donc comment la banque doit-elle élaborer sa
démarche marketing ?