dimanche 20 avril 2014

chapitre premier du mémoire en marketing bancaire





Le secteur bancaire marocain s’est transformé positivement pendant les années précédentes, devenant un vrai pilier de l’activité économique du pays, et un moteur de développement très remarquable, ceci peux être constaté à travers le volume des crédits octroyés tant aux clients particuliers de la banque qu’aux institutionnels.
A travers ce chapitre nous allons analyser le system bancaire marocain, en faisant un bref aperçu sur l’histoire du système bancaire marocain, nous allons par la suite, parler  des types des banques existants au Maroc, en dernier lieu, nous allons connaitre les différentes banques opérant sur le marché financier marocain.


La banque est une entreprise qui commercialise l’argent, elle propose ses services de différentes manières : (fournir des moyens de paiement tels que les chèques, cartes bancaires, etc.), elle joue le rôle de l’intermédiation entre les agents à besoin de financement et les agents a capacité de financement.
 Une banque peut également intervenir pour réaliser des opérations et des interventions sur les marchés financiers pour son compte ou celui de sa clientèle comme l’intermédiation en valeur de trésor et titre de créances négociables.
Les premières techniques de banque sophistiquées de l'histoire bancaire européenne apparaissent dans les villes italiennes de Florence et Gênes à la fin du Moyen Âge. Les premiers échanges de parts standardisés et diversifiés, relevant d’histoire boursière, ont lieu dans le quartier du Rialto à Venise. Ensuite l'Angleterre joue un rôle moteur dans les deux domaines, lors de Révolution financière britannique des années 1690. Puis le Bank Charter Acte de 1833 incite les banques anglaises à se faire cotées en Bourse pour pouvoir émettre des billets de banque, à une époque où ceux-ci inspirent encore de la méfiance à une partie de la population en Europe et aux États-Unis. Au cours de la seule année, 59 banques britanniques par actions entrent en Bourse de Londres5.
En France, l'expansion du secteur bancaire ne démarre véritablement qu'après la loi monétaire prussienne du 4 décembre 1871, obligeant la France à emprunter 25 % de son PIB, pour verser de l'or à l'Allemagne en guise d'indemnité de guerre. Ce diktat allemand fait doubler la dette publique française, mais crée une classe d'épargnants, avec 4 millions de français porteurs d'obligations du Trésor français en 1880, contre 1,5 million en1870.
Le besoin d'un réseau bancaire se fait sentir, ce qui accélère la création de grandes banques de dépôt ( Création du Crédit lyonnais en 1863à Lyon par François Barthélemy Arlès-Dufour et Henri Germain ou la Société générale à Paris en 1864), et contribue à l'expansion boursière sous la IIIème République.
L'ouverture des premiers guichets bancaires au Maroc date de la deuxième moitié du 19ème siècle.
L'Acte d'Algésiras, signé en 1906 par les délégués de douze pays européens, des Etats-Unis d'Amérique et du Maroc, a institué la Banque d'Etat du Maroc qui sera effectivement créée, à Tanger, en 1907 sous forme de société anonyme, dont le capital était réparti entre les pays signataires, à l'exception des Etats Unis. Outre les opérations à caractère commercial, la Banque d'Etat du Maroc disposait du privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire sur tout le territoire du Royaume et assumait le rôle d'agent financier du gouvernement marocain.
Avec l'avènement du protectorat français en 1912, de nombreuses filiales de grandes banques commerciales européennes, notamment françaises, de banques d'affaires et de groupes financiers étrangers se sont installées au Maroc. De même, ont vu le jour des institutions financières marocaines remplissant des fonctions spécifiques et intervenant dans des domaines particuliers. Il s'agit notamment de la Caisse des Prêts Immobiliers du Maroc, de certaines caisses spécialisées dans le financement de l'agriculture, de la Caisse Centrale de Garantie, de la Caisse Marocaine des Marchés et du Crédit Populaire. 
L'exercice de l'activité bancaire, qui n'était régi par aucun texte particulier, a été organisé pour la première fois en 1943, suite à la promulgation du dahir du 31 mars relatif à la réglementation et à l'organisation de la profession bancaire. Les modalités d'application de ce dahir ont été fixées par l'arrêté du Directeur des Finances de la même date, puis modifiées et complétées par les arrêtés du 15 janvier 1954, du 17 janvier et du 16 avril 1955. 
Ces textes ont notamment dévolu au Directeur des Finances une compétence générale en matière de contrôle et de réglementation des conditions d'exercice de l'activité bancaire, ainsi que le pouvoir de sanction des manquements constatés.
Pour l'accomplissement de sa mission, le Directeur des finances était assisté par le "Comité des banques", instance consultative chargée d'émettre des avis ou des propositions sur toutes questions intéressant la profession et appelant des mesures à caractère individuel ou général.
Ce dispositif institutionnel fut complété, par la mise en place du "Comité du Crédit et du Marché Financier", organe consultatif habilité à donner son avis au Directeur des finances, en particulier en ce qui concerne la politique générale de crédit et le marché financier.
Le champ d'application des textes susvisés qui ne concernait, que la zone territoriale sous protectorat français, a été étendu, par les arrêtés du 14 août 1958 et du 31 mars 1960, respectivement à la zone sous occupation espagnole, puis à la province de Tanger qui disposait d'un statut particulier.
Au lendemain de l'indépendance du Maroc en 1956, les bases d'un système bancaire national ont été mises en place. 
Ainsi, la Banque du Maroc a été instituée par le dahir n° 1-59-233 du 30 juin 1959 pour se substituer à la Banque d'Etat du Maroc et assurer la fonction de Banque Centrale. Créée sous forme d'établissement public doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière, cette institution s'est vue confier le privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire, ainsi que la mission de veiller à la stabilité de la monnaie et de s'assurer du bon fonctionnement du système bancaire. A partir de mars 1987, La dénomination de " Bank Al-Maghrib " a été substituée à celle de " Banque du Maroc".
D'autre part et afin de répondre aux objectifs de développement et aux besoins de financement spécifiques à des secteurs économiques jugés prioritaires, l'Etat a procédé à la création d'organismes financiers spécialisés et à la restructuration de certaines institutions existantes.
Ainsi furent créés, en 1959, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) par le dahir de 10-02-1959, le Fonds d'Equipement Communal (FEC), la Caisse d'Epargne Nationale (CEN), la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) en 24-07-1959 et la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE) en 01-09-1959.
L'année 1961 a vu la restructuration du Crédit Agricole et du Crédit Populaire par le dahir de 02-02-1961.
Enfin, le Crédit Immobilier et Hôtelier, qui a succédé en 1967 à la Caisse de Prêts Immobiliers du Maroc, a été réorganisé conformément aux dispositions du décret royal portant loi du 17 décembre 1968.
Cette période s'est caractérisée également par la réduction du nombre des banques qui a été ramené de 69 à 26 entre 1954 et 1961, sous l'effet conjugué de la fusion et de la disparition de certains établissements.
La seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation du système bancaire marocain a débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-67-66 du 21 avril 1967 portant loi relatif à la profession bancaire et au crédit, dont les principaux apports consistent en une définition plus précise de l'activité des banques, la délimitation des attributions des autorités de tutelle et de surveillance et l'institution d'une réglementation plus appropriée.
Les dispositions du décret susvisé furent étendues au Crédit Populaire en 1970. En 1986, les prescriptions du titre III du décret portant loi susvisé, relatives au contrôle du crédit et des banques, ont été étendues à la Banque Nationale pour le Développement Economique et au Crédit Immobilier et Hôtelier qui ont été, par ailleurs, autorisés à recueillir des dépôts auprès du public. La Caisse Nationale du Crédit Agricole, quant à elle, a été habilitée, en 1987, à financer d'autres secteurs d'activité liés notamment au milieu rural.
Enfin et en vue de promouvoir notamment les projets d'investissement initiés par les marocains résidant à l'étranger, il a été procédé, en 1989, à la création de Bank Al-AMAL, chargée en particulier d'octroyer des prêts participatifs ou subordonnés, et de DAR AD-DAMANE qui a pour objet de garantir, entre autres, les prêts consentis par la première entité.
On distingue cinq catégories des banques selon leurs rôles:
La banque centrale : Comme la Réserve Fédérale des Etats Unis, la Banque Centrale Européenne, La Banque Nationale du Rwanda a pour Rôle de réglementer et superviser les opérations des différentes banques, de veiller à leur solvabilité à l’égard des déposants, de superviser la production de la monnaie par ces banques et d'en réguler l'usage par biais du taux directeur. La théorie économique y voit un moyen de réguler la croissance, via l'incitation à l'épargne ou la consommation et d'agir sur l'inflation.
La banque de dépôt : Elle travaille essentiellement avec leurs clients, particuliers, professionnels, et entreprises. Elle reçoit des dépôts et elle accorde des prêts aux agents qui en ont besoin.
La banque de détail : travaille avec les particuliers, les professionnels et aux petites et moyennes entreprises.
La banque des affaires : travaille avec les moyennes et grandes entreprises.
La banque d’investissement : Elle est active sur les marches financiers, se chargeant des opérations financières comme les émissions d'emprunt obligataires, les souscriptions d'action, l'introduction en bourse, les fusions d'actions d’acquisition …etc.
Les banques de détail et d'investissement sont des simples filiales de groupe diversifies qui intègrent l'assurance, la gestion des fonds de placement ou d'autres activités financières. Fréquemment celles-ci rattachent à la filiale banque d'investissements les activités des banques d'affaires.





Nous distinguons trois types de banques :
La banque commerciale : elle collecte les ressources principalement par biais de la tenue des comptes et prête aux entreprises. Elle est aussi une société dont le capital est détenu par les actionnaires et est généralement cotée en bourse.
La banque mutualiste : elle est contrôlée par ses sociétaires qui détiennent des parts et qui sont souvent leurs clients, elle vient de l'esprit coopératif initié notamment par le milieu agricole. Ce genre de banque peut être cotée en bourse, dans ce cas il s'agit d'un holding qui est créé ad hoc.
Les banques qui opèrent au Maroc sont de 3 types :
a)                  La banque centrale qui est Bank Al Maghrib
b)                 Les banques d’investissement :
ü  CFG Group
c)                  Les banques commerciales :
ü  Attijariwafa Bank
ü  Banque populaire
ü  BMCE Bank
ü  Société générale
ü  BMCI
ü  Crédit agricole du Maroc
ü  Crédit du Maroc
ü  CIH
ü  Citibank Maghreb

Les banques ont plusieurs rôles à savoir :
Les banques produisent de la monnaie selon les orientations de la politique monétaire : tout crédit accordé participe à la création monétaire et augmentation de la monnaie en circulation, en contre partie, chaque remboursement de crédit diminue la masse monétaire en circulation.
Les banques orientent la politique économique du pays, en octroyant des crédits à taux d’intérêt bas, aux secteurs les plus sensibles.
Comme nous avions déjà cité dans les sections précédentes, la banque joue l’intermédiaire entre agents à capacité de financement (les épargnent) et les agents à besoin de financement (Etat, entreprises et particuliers).
Elles délivrent les moyens de paiements à leurs clients (chèques, carte bancaire, virement bancaire, effets de commerce…etc.)
Elles offrent des services comme l'accès à des coffres, la souscription et la conservation des titres, le passage d'ordre de bourse etc.
Elles assurent la sécurité des transactions financières.
Elles transforment les maturités pour réaliser la compatibilité entre ressources et besoins.
Elles réalisent l’économie des coûts de transaction relatifs à la production de l’information sur les débiteurs.
Les banques supervisent les entrepreneurs dans l’amélioration et le développement de leur activité et dans le processus essentiels pour réussir sa vie personnelle et professionnelle. Les créativités dans la circulation des informations nécessaires à mesurer les évolutions de comportement des consommateurs font l’objet des services rendus par les banques aux entreprises.
On peut distinguer 4 services principaux qu’une banque peut offrir aux entrepreneurs :
a)      Solutions proposées pour optimiser la gestion de trésorerie
b)      Aide de financement des investissements des entrepreneurs
c)      Solutions offertes aux entreprises pour faciliter les paiements
d)     Prestations bancaires au profit des entreprises qui internationalisent leur activité
La gestion du surplus de trésorerie se base sur les perspectives et les attentes des entrepreneurs, et permet de se positionner sur le marché pour avoir un certain avantage concurrentiel afin de conquérir plus de parts de marché.
Aujourd’hui les banques proposent les produits qui combinent entre la sécurité et subtilité, tel que les comptes à terme qui permettent de rentabiliser son capital.
La rémunération de ces produits change en fonction des taux d’intérêt à un moment donné.

A ce niveau, un échange d’information entre l’entrepreneur et son banquier est nécessaire, afin de financer le besoin en fond de roulement de la manière la plus rationnelle sans pour autant prendre en considération les circonstances.
La valeur ajoutée de la banque s’illustre dans le diagnostic qu’elle exécute pour mesurer la demande, pour but de présenter les meilleures recommandations de financement du besoin en fond de roulement, à travers le développement du volume d’activité de l’entreprise.
Ceci se fait, en premier lieu, par le financement par cessions de créances à partir de facture, ainsi que l’affacturage qui permet de déléguer la gestion de son poste clients et assure la tranquillité des entreprises en croissance.  
Sans oublier que la banque joue un rôle primordiale dans le financement des investissements, en établissant un partenariat Banque/Entreprises.
Ce partenariat régit sur quelques astuces de bases, tel que, l’augmentation régulière du poids du crédit-bail et des solutions de location financière qui permettent aux entreprises d’optimiser leurs immobilisations et d’intégrer des services qui simplifient leur gestion : prestations d’entretien, d’assurance, remplacement régulier du matériel,...etc.
Parmi les services rendus par la banque aux entreprises, on trouve la facilité de paiement, autrement dit la mise à disposition des moyens d’encaissements qui s’adaptent à l’activité de la société tout en prenant en considération les noms des site web marchand (E-commerce), un éventuel besoin lié au paiement par carte bancaire magnétique dans un point de vente ou à distance.
Grâce aux innovations technologiques actuelles, on constate qu’il existe une panoplie de moyens de paiement proposés par les banques, comme l’intégration des cartes bancaires dans les téléphones mobiles avec le paiement sans contact.
Cependant, la dématérialisation des échanges des titres de paiement, les procédures d’authentification et autres procédures nécessitent une certaine technicité de haut niveau maitrisée par les banques afin de valoriser et fructifier ses services.

Quand une entreprise pense à propager son activité à l’échelle internationale, elle aura à penser en premier lieu à sa banque, vu que l’accompagnement de cette dernière couvre la gestion des flux de règlement, import/export et le financement de ces activités.
En ce qui concerne les opérations d’import, il s’agit principalement des garanties de paiement données et du financement du cycle d’approvisionnement, production et distribution.
Et pour la gestion des opérations de l’export, on distingue trois services principaux : le financement de l’assurance prospection afin de limiter les risques dans la recherche de nouveaux débouchés, des prêts pour préfinancer ou post-financer la réalisation des contrats en dirhams ou en devises et enfin la délivrance de garanties bancaires de bonne réalisation d’un marché d’exportation.
Ainsi que la banque peut supporter les entreprises pour décrocher de nouveaux débouchés, à améliorer sa stratégie à l’échelle internationale.
En d’autres termes, la banque joue le rôle de l’aiguille qui dirige les entreprises à créer de nouveaux rapports avec de nouveaux clients afin de réussir leur implantation industrielle ou commerciale à moyen et à long terme.
En bref, les changements qu'a connu le secteur bancaire marocain ont ratifié l'économie nationale, cette dernière subit une multitude de changements dû aux nouvelles techniques du marketing, c'est l'état d'une transition d'une ancienne économie vers une nouvelle économie.
Mais pour créer une différence entre leurs produits, les banques ont due adopter des stratégies marketings, ce qui a laissé des banques devenir dans un temps record, une référence en termes de marketing bancaire, ce qui s’est traduit par une augmentation du cours de leurs actions cotées en bourse. Donc comment la banque doit-elle élaborer sa démarche marketing ?

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